A. De Saint-Exupéry - LE PETIT PRINCE (1943) Dès son enfance l'auteur ne savait dessiner que les serpents boas ouverts ou fermés; aussi, sur les conseils des grandes personnes ("qui ne comprennent jamais rien toutes seule:"), avait­il abandonné le dessin (sa "magnifique carrière de peintre") à l'âge de 6 ans. Dès lors il avait choisi le métier de piloter des avions et il parlait comme les autres grandes personnes de bridge, de politique etc. et non pas de "choses véritables, qui seules intéressent les enfants". Cependant il y a 6 ans il avait rencontré quelqu'un avec qui il avait pu parler véritablement. Après une panne de moteur dans le Sahara alors qu'il voulait réussir une réparation difficile, il entendit tout à coup une drôle de petite voix qui disait "S'il vous plaît ... dessine­moi un mouton!" C'était un petit bonhomme ravissant (l'auteur dessine le portrait dans le livre!) qui le considérait gravement. Alors il avait fait un des deux dessins qu'il savait faire, c'est­à­dire celui du boa fermé. Mais comme le petit bonhomme ne voulait ni d'un éléphant ni d'un animal malade ni d'un bélier ni d'un animal trop vieux, il avait dessiné un mouton dans une caisse et le petit prince était satisfait. C'est ainsi que l'auteur avait fait a connaissance du petit prince. Il découvrait que ce petit prince venait d'une autre planète à peine plus grande qu'une maison, de l'astéroïde B 612 (l'auteur ne donne ce numéro que pour plaire aux grandes personnes "qui ne vous questionnent jamais sur l'essentiel", mais pour lesquelles les petits enfants doivent être indulgents). L'auteur ajoute que "c'est triste d'oublier un ami", car "tout le monde n'a pas eu un ami", et les grandes personnes en général n'en avaient pas parce qu'elles s'intéressaient surtout aux chiffres; et il se plaint de ne plus voir les moutons à travers les caisses: il a dû vieillir. Le petit prince lui disait que sur sa planète il y avait des baobabs (que le mouton devait manger!); c'était sa distraction de regarder les couchers de soleil. Mais le petit prince avait surtout parlé de la fleur qu'il aimait; il avait peur que le mouton ne fût un danger pour elle. Pour le consoler l'auteur avait alors dessiné une muselière au mouton. La fleur qu'aimait le petit prince n'était pas modeste, elle l'avait tourmenté par sa vanité ombrageuse et finalement le petit prince s'était enfui; mais il s'en repentait en disant: "J'aurais dû deviner sa tendresse derrière ses pauvres ruses". La fleur de son côté lui avait dit: "Tu as décidé de partir. Va­t'en!" et elle n'avait pas voulu qu'il vît ses larmes quand il était en effet parti après avoir ramoné ses deux volcans en activité et le seul volcan éteint. En profitant d'une migration d'oiseaux le petit prince était parti et il avait visité plusieurs planètes et astéroïdes. La première astéroïde (visitée pour y trouver une occupation en de l'instruction!) était habitée par un roi régnant sur toutes les planètes et astéroïdes qu'il pouvait désigner de sa main. Ce roi le faisait son ministre et ambassadeur, mais le petit prince s'en était allé parce qu'il ne pouvait voir un coucher de soleil à l'heure qu'il aurait préférée. La seconde planète était habitée par un vaniteux, mais comme il ne cherchait que l'admiration, le petit prince s'en allait encore une fois. La troisième planète était habitée par un buveur, qui buvait pour oublier qu'il avait honte de boire; la quatrième était celle d'un business­man occupé à compter les étoiles afin dé les posséder dans le but d'être riche. La cinquième planète, la plus petite, était habitée par un allumeur de réverbères qui devait allumer et éteindre le réverbère une fois par minute; comme il était le seul à ne pas s'occuper de soi­même, le petit prince aurait voulu en faire son ami, mais la planète était trop petite pour cela. La sixième planète était habitée par un vieux géographe qui prenait en note les souvenirs des explorateurs et qui conseillait au petit prince de visiter la planète Terre parce qu'elle avait une bonne réputation. La septième planète était donc la Terre et il y avait vu d'abord un serpent dans un désert; celui­ci lui avait dit qu'on n'était pas uniquement seul dans le désert, mais aussi chez les hommes. Puis il avait vu une fleur qui ne savait pas où se trouvaient les hommes; en voyant des roses qui ressemblaient a sa fleur orgueilleuse, il se sentait triste. Il avait rencontré alors un renard lui demandant de l'apprivoiser tout comme il avait apprivoisé sa fleur ("Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose..."); et en le faisant il en avait fait son ami. Puis il avait rencontré un aiguilleur qui lui avait dit que les hommes dans le train ne poursuivaient rien du tout ("Les enfants seuls savent ce qu'ils cherchent"). Après avoir rencontré encore un marchand de pilules contre la soif (pour réaliser une économie de temps), le petit prince avait rencontré l'auteur de ce livre. Et le récit continue ici. L'auteur était reparti (après avoir fait les dessins) vers sa machine et malgré le fait que le petit prince lui avait promis de l'attendre, il s'était senti triste: "on risque de pleurer un peu si l'on s'est laissé apprivoiser". Le lendemain il voyait que le serpent promettait au petit prince de venir le tuer dans la nuit afin de le faire rentrer chez lui sur sa propre planète. Et la nuit le serpent mordait en effet le petit prince, qui "tomba doucement comme tombe un arbre". Et l'auteur s'adresse finalement encore une fois aux enfants en disant qu'il avait oublié d'ajouter la courroie de cuir a la muselière et il se demande: "Peut­être que le mouton a mangé la fleur..." "Regardez le ciel Demandez­vous: le mouton oui ou non a­t­il mangé la fleur / Et vous verrez comme tout change... Et aucune grande personne ne comprendra jamais que ça a tellement d'importance! ". Questions: 1. Chez Saint­Exupéry la responsabilité joue un grand rôle; montrez­le ici! (Réponse: le petit prince est responsable de sa fleur parce qu'il l'a apprivoisée; cp.: "Tu deviens responsable de ce que tu as apprivoisé".) 2. Les dessins jouent un grand rôle; donnez des exemples! 3. En ce qui concerne l'opposition: grandes personnes­enfants, quelle est la philosophie de l'auteur ? 4. Montrez que la solitude est un élément important chez Saint-Exupéry! 5. Racontez un peu les visites des différentes planètes; pourquoi est-ce que le petit prince veut visiter ces planètes? Nederlandse samenvatting
Dit moderne sprookje begint als de schrijver/verteller, een piloot, een noodlanding moet maken in de woestijn. Hij heeft voor nauwelijks acht dagen drinkwater mee, en zit een beetje in de rats. De volgende ochtend, nadat hij de nacht in het zand heeft doorgebracht, hoort hij een klein stemmetje dat hem vraagt "Teken eens een schaap voor mij". Dat kleine stemmetje behoort aan een héél uitzonderlijk klein kereltje, dat hem ernstig aankijkt. Ook al lijkt het de verteller zinloos, een schaap tekenen op duizend mijl van de bewoonde wereld, toch doet-ie het. Hij voelt wel iets voor het kleine mannetje. Langzaamaan laat het kereltje, de kleine prins, vallen dat hij van een andere planeet komt. Hij vertelt er niet zo graag over, maar laat zo af en toe een woordje vallen. Het eerste waar de verteller achter komt, is dat die planeet erg klein is. Vervolgens hoort hij van de "baobab". Dat is een boom die heel erg groot kan worden en als onkruid wordt bestempeld. Dan hoort hij het verhaal over een bloem die zichzelf zo bijzonder vindt. Ze ontkiemde uit een zaadje van onbekende oorsprong en bezorgt de kleine prins handenvol werk: iedere dag vers water, een kamerscherm tegen de tocht en toch altijd vervelend, ondankbaar tegen hem doen. Dan komt de dag waarop de kleine prins besluit weg te gaan van zijn planeet. Hij ruimt z'n planeet op, trekt de laatste sprietjes van de "baobab" uit, veegt z'n vulkanen schoon en wil een stolp over de bloem zetten. Dan vraagt de bloem hem vergiffenis en zegt dat ze zich dwaas heeft aangesteld. Dat verbaast de kleine prins. Na zijn vertrek is hij in de buurt van de asteroden 325 t/m 330. Die besluit hij te bezoeken. Op de eerste woont een koning, die in het prinsje een onderdaan ziet. Hij beveelt van alles, maar is zeer redelijk: als de prins wil slapen beveelt de koning hem te slapen en als hij wil weggaan, wordt hem bevolen weg te gaan. De tweede planeet wordt bewoond door een ijdeltuit, die in de prins een bewonderaar ziet. De ijdeltuit wil dat de prins hem bewondert; dat doet-ie, om de ijdeltuit een plezier te doen. De volgende planeet wordt bewoond door een dronkaard. Dit bezoek duurt kort, maar stemt de prins bedroefd. Het komt erop neer dat de dronkaard drinkt om te vergeten dat hij zich schaamt dat hij drinkt. Het prinsje vindt grote mensen toch wel héél wonderlijk. De vierde planeet is van een zakenman, die het zo druk heeft dat hij niet eens opkijkt als de kleine prins komt. Hij is druk aan het tellen. Hij telt 501.622.731 sterren, waar hij niets mee doet dan bezitten. Dan is hij rijk, zodat hij weer nieuwe sterren kan kopen, als iemand die vindt. Deze redenering vindt de prins net zo dwaas als die van de dronkaard. Op de vijfde planeet, de kleinste, treft hij een lantaarn en een lantaarnopsteker, die de lantaarn iedere minuut aan- en uitdoet. Hij redeneert dat deze man misschien wel dwaas is, maar niet zo dwaas als de koning, de ijdeltuit, de zakenman of de dronkaard. De lantaarn moet volgens de voorschriften iedere avond aan en iedere morgen uit, maar omdat de planeet, waar je in drie stappen omheen bent, in de loop der tijd steeds sneller is gaan draaien, heeft de opsteker geen minuutje rust meer. De zesde planeet is wel tien keer zo groot als de vijfde, en wordt bewoond door een oude meneer, een aardrijkskundige, die dikke boeken schrijft. Hij ziet in de kleine prins een ontdekkingsreiziger. Het prinsje vraagt van alles over de planeet, maar de aardrijkskundige weet niets, want hij is aardrijkskundige en geen ontdekkingsreiziger. De zevende planeet was de aarde. De aarde is geen willekeurige planeet, maar telt "honderd en elf koningen, zevenduizend aardrijkskundigen, negenhonderdduizend zakenmensen, zeven en 'n half miljoen dronkaards en driehonderd elf miljoen ijdeltuiten". Tezamen zo'n twee miljard grote mensen. Als de prins op aarde verschijnt, is hij heel verbaasd dat hij niemand ziet. Hij vreest dat hij zich van planeet vergist heeft, als hij in het zand van de woestijn een slang ziet. Daar praat hij even mee. Dan gaat hij op ontdekking. Hij ziet een hele tuin vol bloemen, dezelfde die op zijn planeet zichzelf zo bijzonder vond. Vervolgens ontmoet hij een vos, die vraagt of de prins hem tam wil maken. Na lang aandringen van de vos, doet hij het. Dan trekt de prins weer verder en ontmoet een wisselwachter, met wie hij ook een praatje maakt. Even later een koopman, die dorstlessende pillen verkoopt. Ook daar praat hij even mee. Het is intussen de achtste dag van het oponthoud van de verteller en z'n water is op. De prins besluit om samen een put te gaan zoeken. Het lijkt de verteller onzinnig, maar hij gaat toch mee. Ze ontdekken, tegen het aanbreken van de dag, een put. Ze drinken. Het water is meer dan voedsel, het is als een geschenk voor het hart. Uiteindelijk blijkt dat de kleine prins precies een jaar op aarde is, en dat hij weer terug wil. Vannacht staat zijn ster precies boven de aarde. In deze woestijn ontdekte hij ook de slang toen hij voor het eerst op aarde kwam. Aan hem vraagt hij nu om hem dood te bijten, want z'n lichaam is te zwaar om de reis nogmaals te maken. Als de verteller het hoort reageert die geschokt. Hij krijgt een raad van de prins: kijk 's nachts naar de sterren, Eén ervan is van mij, maar je weet niet precies welke. Toch zul je het prettig vinden om naar de sterren te kijken... Alle sterren zullen je vrienden zijn.